Hormis Will.I.Am qui avait réalisé un DJ set en janvier lors de l’inauguration de l’enceinte décinoise et Christophe Maé pour la fin de saison des filles, aucun artiste n’avait encore réalisé de show dans l’antre de Jean-Michel Aulas.
Il revenait donc à Rihanna d’essuyer les plâtres avec la première date française de son Anti World Tour, quelques jours après avoir annulé sa date niçoise suite à l’attentat du 14 juillet.
Devant environ 35 000 spectateurs (et quelques VIP comme les joueurs et joueuses de l’OL), la superstar originaire de la Barbade a enflammé la scène durant 1h30. Un concert trop court au goût de certains, mais qui a permis de se rendre compte que le Parc OL était idéal pour ce genre d’évènements.
L’acoustique d’un stade diffère forcément de celle d’une enceinte fermée comme la Halle Tony-Garnier. On en vient presque à regretter que la jauge élevée ne permette d’inviter que quelques artistes de renommée mondiale : nombreux sont ceux, français notamment, qui ne connaîtront jamais cette ambiance car ils ne peuvent pas attirer plus de 20 000 spectateurs.
Côté sécurité et desserte, le Parc OL commence à être rodé après une moitié de saison passée à accueillir des supporters de foot.
L’emplacement stratégique des buvettes est également un plus.
Le pari sera totalement réussi si la qualité de la pelouse reste acceptable le 31 juillet : l'OL recevra le Benfica Lisbonne pour son dernier match amical de l'été.
Jean-Michel Aulas envoie donc un signal fort aux tourneurs du monde entier. Mais le président de l’OL n’a pour le moment annoncé aucun nouveau concert, même pas l’ombre d’une rumeur. Il faudra aussi penser à conclure le naming de l’enceinte.
Mais dans sa bataille à distance engagée avec Olivier Ginon (GL Events), qui va récupérer le stade de Gerland d’ici la fin de l’année 2016 et qui prévoit déjà d’accueillir lui aussi des shows, JMA a marqué un premier point.
L’avenir dira s’il gardera la folie des grandeurs ou bien reverra sa jauge à la baisse pour exister davantage et accueillir plus d’un ou deux artistes par an. Mais dans le même temps renforcer l'impression d'un stade bien vide, la faute aux prix des places qui vont de pair avec le standing de l'artiste.