Avec 25% du capital, la CCI de Lyon dénonce le choix de l’Etat de présélectionner deux dossiers sans organiser l’examen des offres fermes des candidats à la reprise du capital d’Aéroports de Lyon : "Cette décision néglige le rôle des actionnaires publics locaux, et les privera de toute capacité à émettre un avis sur l’intérêt des six offres présentées", regrette la CCI dans un communiqué.
Pour Emmanuel Imberton, "l’Etat met de côté des partenaires qui s’étaient fortement investis dans la procédure et qui souhaitaient légitimement pouvoir exprimer leur point de vue sur les différents projets industriels. En agissant de la sorte, l’Etat réduit à néant l’intérêt de la procédure de consultation". Le président de la CCI Lyon Métropole y voit l’expression d’un "centralisme dépassé où Paris décide pour les territoires et à la place des acteurs locaux ».
Même son de cloche du côté de la Région où Laurent Wauquiez évoque un "simulacre de concertation" : "Dans cette perspective, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes ne participera pas à cette dernière consultation laissant la place aux acteurs de cette mascarade".
Et du côté du Département, on décide aussi de boycotter la réunion. Dans un communiqué, envoyé quelques minutes après ceux de la Région et de la CCI, Christophe Guilloteau, le président du Département du Rhône, "affirme son souhait de ne plus participer aux travaux de la commission d’attribution, estimant que les conditions de transparence et d’égalité pour l’ensemble des candidats ne sont plus réunies".