Selon les premiers éléments de l’enquête, des cocktails molotov lancés dans le bâtiment étaient à l’origine des flammes. Si personne n’a été blessé, 90 personnes, dont une trentaine d’enfants, ont été évacuées, sans solution de relogement.
"Après avoir passé une nuit dans un parc, quelques familles ont rejoint un autre squat occupé depuis plusieurs mois à Villeurbanne", explique le MRAP, dénonçant alors plusieurs interventions des policiers pour déloger ces personnes originaires de Roumanie et d’Albanie. "Selon plusieurs témoins, les policiers auraient arrosé les matelas avec de l'huile de vidange trouvée sur place pour empêcher les familles de revenir dormir. Plusieurs militants ont pu constater sur place les matelas et les pièces souillés par l'huile", affirme l’association, qui dénonce "le harcèlement de policiers qui agissent sans aucune base juridique dans un bâtiment dont le propriétaire attend une décision de justice".
Le MRAP demande ainsi l'ouverture immédiate d'une enquête "sur les conditions dans lesquelles plusieurs équipages de police sont intervenus dimanche à Villeurbanne et les agissements auxquels ils se sont livrés".