En effet, la fameuse délibération de demande de déclassement des autoroutes A6 et A7 sera votée ce lundi en conseil de la Métropole de Lyon.
Cette délibération demande le classement de la partie d’autoroute entre Limonest-Dardilly au nord, et Pierre-Bénite, au sud, dans le domaine de la Métropole de Lyon. A cela s’ajoute la demande d’interdiction de la circulation des poids lourds dans le tunnel de Fourvière, sur le boulevard Laurent Bonnevay ainsi que sur la rocade Est. "Un tel trafic n’a pas du tout sa justification dans le cœur de la ville", rappelle Jean-Luc Da Passano, Vice-président de la Métropole de Lyon, en charge des grandes infrastructures.
Le projet de déclassement s’articule autour de trois horizons : 2020, 2025 et 2030. D’ici 2020, le but est d’avoir supprimé tout trafic de poids lourds. Mais aussi l’apparition de voies dédiées aux transports en commun, à l’auto partage ainsi qu’aux modes doux. La vitesse sera aussi baissée sur l’A6/A7, "cela permettra de gagner plus d’espace et ainsi retrouver de la nature mais aussi de la place pour les transports en commun", indique Catherine David, directrice de projets au Grand Lyon. De plus, les quais de Perrache seront eux aussi aménagés pour accueillir des piétons.
Horizon 2025
Le grand contournement n’arrivera qu'en 2025. Ce dernier doit permettre de fluidifier le boulevard Laurent Bonnevay ou encore la rocade Est. Pour cela, deux options sont envisagées. La première est de créer un contournement par l’Ouest qui ralliera l’A6 au nord de Lyon à L’A7 au sud de la ville. Option devenue au fil du temps de plus en plus illusoire en raison de son coût pharaonique et de l’opposition permanente des communes cossues de l’ouest lyonnais. Dès lors, une seconde option plus réaliste se fait jour en raison d’infrastructures déjà existantes et qu’il s’agit de relier entre elles.
Ainsi, un contournement par l’Est de la Métropole est envisagé en prolongeant l’A 432 vers le sud à partir de son raccordement avec l’A43 qui viendrait se brancher sur l’A 46 qui possède une connexion avec l’A7 au niveau de Givors. Une étude sera alors réalisée pour identifier la meilleure solution en prenant en compte les facteurs, économiques, sociaux et environnementaux.
Horizon 2030
Horizon 2030, voilà la date envisagée de livraison de l’Anneau des Sciences, long de 14,6 kilomètres dont 80 % enterrés, avec sept portes Portes de Valvert, Porte des trois Renards, Porte d’Alaï, Porte de Beaunant, porte des Hôpitaux Porte de Saulaie ainsi que Porte de Saint-Fons. Autrement dit, le tronçon ouest du périphérique, autre serpent de mer dont on parle depuis plus de vingt ans à Lyon sans que jamais le projet ne voit le jour. Là encore, les villes privilégiées de l’ouest lyonnais sont vent debout contre le projet. Ce dernier devrait permettre pourtant de fluidifier une partie du trafic sur le périphérique lyonnais avec un objectif de 50 000 voitures par jour contre 115 000 actuellement. La conception permettra aussi de libérer les voies de l’Ouest de l’agglomération mais aussi de relier les pôles de l’Ouest entre eux.
Les transports en communs auront donc plus de place pour circuler, "c’est un projet qui nous tient très à cœur, il faut enlever le maximum de voitures possible dans le centre. Cela donnera une ville plus saine mais aussi moins stressante et oppressante", insiste Annie Guillemot, présidente du Sytral.
Seul hic, aucun chiffre n’a encore été donné quant aux montants de ce projet conséquent.