Deux ans après avoir remis au goût du jour les cours du mercredi matin et avoir remplacé ceux du vendredi après-midi par des activités périscolaires, le comité de suivi présidé par Anne Brugnera (adjointe au maire de Lyon déléguée à l’éducation) a rendu son verdict. Et cela après des enquêtes faites dans 50 écoles rhodaniennes sondées pour l’occasion.
Et le bilan est positif
Le but était dans un premier temps de définir si cette réforme impactait sur le bien-être de l’enfant, et éventuellement sur ses résultats scolaires. Ainsi, les premières tendances de l’enquête ont révélé à 60% qu’elles n’avaient pas de conséquences directes dans la vie privée de l’enfant d’après un point de vue parental. Sur les 40% restants, la moitié des parents trouvent qu’elles ont une retombée positive dans leur vie familiale et professionnelle, tandis que l’autre moitié pensent que l’impact est négatif. Quant aux résultats scolaires, la question se pose encore puisque plus de 70% des parents ignorent si les activités périscolaires jouent sur la concentration de leurs progénitures.
Les enfants eux, se disent heureux à 91% de participer au dispositif, malgré les 60% de parents qui pensent que ceci les fatigue. Une fatigue décroissante au fil de la journée certes, mais qui reste le problème majeur qu’a soulevé l’enquête, auquel Anne Brugnera compte bien remédier dès l’année prochaine, notamment en proposant des siestes stratégiques pour les plus petits d’entre eux (maternelle et CP).
Le périscolaire plébiscité
Parmi les 58% d’élèves inscrits aux activités périscolaires, un peu plus des ¾ des parents se disent satisfaits du dispositif, dont 20% "très" satisfaits.
Un taux d’inscription qui s’explique d’abord par l’insertion de l’enfant dans un milieu collectif, par l’intérêt suscité par le choix des activités, puis par la volonté émise par l’enfant lui-même de participer au dispositif. Concernant les 42% restants, les parents auraient choisi de ne pas inscrire leurs enfants en premier lieu pour les garder au domicile familial le vendredi après-midi pour profiter de leur présence, ou que les activités sont jugées inintéressantes. Anne Brugnera admet par ailleurs être "surprise et satisfaite" que "le motif financier ne soit pas le principal frein aux inscriptions".
A noter que pour une meilleure représentation du bilan, les écoles ont été choisis aléatoirement dans les diverses classes sociales du territoire.