Législatives : le dernier recours d’Havard s’appelle Juppé

Législatives : le dernier recours d’Havard s’appelle Juppé

Alain Juppé a passé sa journée à Lyon ce mercredi.

Le maire de Bordeaux, en campagne pour la primaire de la droite et du centre, a d’abord passé un moment aux Halles Paul-Bocuse avant de rencontrer les chefs d’entreprises du Prisme et des professionnels de la santé.

 

Puis il a accordé de son temps aux journalistes, accompagné de son lieutenant lyonnais, Michel Havard. Ce dernier s’est visiblement remis de son éviction lors des investitures des Républicains pour les législatives 2017 dans la 1ère circonscription du Rhône. Ou du moins il le cache bien.
"J’ai accueilli la nouvelle avec beaucoup de déception", reconnaît l’ancien député qui se pose comme une "victime de la parité". "L’été va me permettre de réfléchir".

 

Ce qui lui donnera du baume au coeur, c’est la position d’Alain Juppé sur l’investiture à sa place d’Anne Lorne, protégée de Nicolas Sarkozy et de Laurent Wauquiez. "Je veux assurer Michel Havard de tout mon soutien, aujourd’hui et pour demain", a indiqué l’ancien premier Ministre. "Ces investitures sont prématurées. C’est un processus provisoire, la validation définitive aura lieu après la primaire".

 

En d’autres termes, si Alain Juppé remporte la primaire des Républicains devant Nicolas Sarkozy (et la dizaine d’autres candidats déclarés), il annulera l’investiture d’Anne Lorne et propulsera à sa place Michel Havard. Il ne l’a pas dit, "mais je vous laisse décrypter, c’est assez clair", a lancé le maire bordelais.

 

"Mon engagement pour Alain Juppé est indépendant de ma petite personne", a souhaité rajouter Michel Havard. Le patron de la droite lyonnaise n’est pas dupe, avec cette promesse de campagne de Juppé, il peut gratter des voix pour son poulain. "Beaucoup de personnes issues de la société civile le soutiennent, je rappelle que c’est une primaire ouverte", a poursuivi Michel Havard, conscient de l’absence de soutiens chez les parlementaires et les élus charismatiques du Rhône.


"Quand j’aurai remporté le premier tour, Lyon sera avec moi", a plaisanté Alain Juppé, qui entend rassembler les électeurs du centre, et même les déçus du Front National "qui se rendent compte du merdier dans lequel on serait si on faisait le Frexit, comme le Royaume-Uni".