L'archevêque de Lyon était arrivé vers 8h dans les locaux de la Brigade départementale de protection de la famille. Un interrogatoire qui s’est fait sans garde à vue. Pourtant, la durée maximale du régime de l’audition libre est fixée à 4h.
Selon son avocat, Jean-Felix Luciani, le cardinal "s’est expliqué sur les faits et a récapitulé l’histoire", avant de prévenir, "il ne faut pas confondre loi morale et loi pénale". Cette journée n’a pas été "évidente pour lui", a confié l’avocat à sa sortie du commissariat.
Pour rappel, de nouvelles perquisitions avaient été menées au diocèse de Lyon. L'entourage du cardinal Barbarin avait déjà été auditionné début mai.
Selon Le Monde samedi, des éléments du dossier judiciaire démontrent que le diocèse de Lyon était bien au fait des agissements du père Preynat sur de jeunes garçons mais n'a jamais saisi la justice. Dès 1978, une famille se serait pourtant manifestée auprès du diocèse après le témoignage de leur fils, scout. Selon le site d'informations, d'autres alertes avaient retenti en 1982, 1985 et 1990.
Les victimes présumées du père Preynat qui ont porté plainte reprochent donc au Primat des Gaules d'avoir été au courant des agissements de ce dernier, sans jamais avoir averti la justice. Ni exclu le prêtre soupçonné de pédophilie de l'Eglise.