Pour la 9e année consécutive, l’Opéra de Lyon proposera la projection d’un spectacle en plein air. Filmé en direct à l’opéra, le spectacle sera diffusé sur les écrans géants de la place Bellecour à Lyon. A la veille de la finale de l’Euro 2016, les spectateurs prendront place dans la fan-zone dont la capacité d’accueil s’étend à 20 000 personnes.
Mais la diffusion de l’opéra s’étendra jusqu’à Montélimar, Divonne-les-Bains, ou Thonon, en passant par Chamonix ou Usson-en-Forez. Un large périmètre, de nouveau agrandi du fait de la fusion entre les régions Auvergne et Rhône-Alpes. Ainsi, Clermont-Ferrand, Moulins, Issoire et Aurillac seront cette année partenaires de l’événement, "de bonnes ondes culturelles" pour la ville de Bellegarde, et "un pari gagnant" pour Montélimar.
Si l’idée de vidéotransmission d’opéra en plein air séduit tant, c’est non seulement pour l’ambiance estivale, mais surtout pour sa gratuité. "Il n’y a pas cette barrière", martèle le directeur général de l’Opéra de Lyon, Serge Dorny. De plus, il y a cette "simultanéité" qui joue un rôle essentiel, car "c’est unique de rassembler 10 000 spectateurs autour d’une seule et même œuvre".
Les habitants des 17 communes choisies pourront donc se réunir cette année autour de "L’enlèvement au Sérail", signé Mozart, et revisité par Wajdi Mouawad. La pièce, -relatant l’enlèvement de deux femmes dans des terres reculées d’Orient- à pour but de faire réfléchir "sur le rôle de la femme", d’après le metteur en scène, avec une question : "qu’est-ce que réellement l’amour ?". A travers mariages forcés, amants et ravisseurs, la pièce, aux répercussions "humanistes", proposera sous un nouvel angle le regard porté sur les mondes occidentaux et orientaux au grand public.