Des études du comportement thermique du fleuve ont été menées sur la période 1920-2010 afin de mieux comprendre "la dynamique thermique du Rhône sous l’influence du changement climatique". Les résultats de cette enquête, menée par l’Etat, ont été présentés lors du Comité de bassin Rhône-Méditerranée.
Le point essentiel retenu est la hausse de 2 degrés de la température du fleuve. A cela, plusieurs explications : l’effet de la température de l’air, les débits du Rhône et de ses affluents, mais aussi l’apport thermique des centrales de production d’électricité. "Ainsi, le réchauffement climatique, en modifiant les échanges entre le fleuve et l’atmosphère, joue un rôle important sur la température du Rhône", précise l’étude. "La part d’échauffement lié aux rejets thermiques des centrales de production d’électricité varie en cours d’année, et représente en moyenne la moitié de l’échauffement".
Des conséquences sur la faune et la flore aquatique
Cette hausse de température a donc un impact sur la faune et la flore, et explique l’apparition du silure à Lyon. "Tous les peuplements se banalisent. Depuis les années 2000, on constate une augmentation graduelle de la part des espèces d’eaux chaudes et lentes, dont certaines nouvellement arrivées tel que le silure, aux détriments d’espèces d’eaux froides et courantes comme la vandoise, plus caractéristiques du Rhône", explique l'Agence de l'Eau.