Le rapport, daté de mars 2016, dresse un constat en demi-teinte sur la situation des lignes de TER dans la région. Dans son diagnostic, la SNCF Réseau établit les besoins de financement à mobiliser pour les dix prochaines années sur le réseau mais aussi les éléments qui représentent des freins à la rentabilité.
Parmi les lignes les plus menacées de fermeture : Lyon-Paray-le-Monial sur la portion Chauffailles/Lozanne, ou encore Lyon-Bourg-en-Bresse sur la portion Sathonay/Bourg. Le rapport nomme aussi les liaisons Lyon-Roanne, ou encore Saint/Paul-Tassin/ Sain-Bel desservies par le Tram-Train de l’Ouest lyonnais. Patrick Mignola, le vice-président chargé des Transports dans la région estime que l’exécutif précédent avait connaissance du vieillissement des infrastructures mais n’a pas réagi à temps. L’élu Modem souhaite également que le contrat Plan Etat Région soit revu afin de ne pas pénaliser certaines lignes et éviter les fermetures.
En France, l’âge moyen d’une voie ferrée est de 33 ans, un chiffre largement supérieur à nos voisins allemands. Plus une partie du réseau est ancienne plus les coûts de maintenance sont élevés ce qui pousse la SNCF Réseau à envisager de supprimer certaines liaisons. Une annonce qui inquiète les élus ruraux principalement concernés par des lignes qui ne transporte parfois que très peu de passagers.
Reste que l’entreprise ferroviaire considère qu’elle œuvre déjà beaucoup pour Auvergne-Rhône-Alpes. Dans son rapport, RFF/SNCF Réseau assure avoir doublé le niveau d’investissement de renouvellement sur l’ensemble du réseau entre 2008 et 2015. Le groupe indique aussi avoir prévu d’investir 370 millions dans la région en 2016 dont 300 millions pour la maintenance.