Le médiateur pour l’avenir du Musée arrive tout droit du centre national du costume de scène à Moulins, dans l’Allier. Concrètement, son rôle est de suggérer des scénarios de pilotage ainsi que de développement. Selon l’homme, qui est également Conseiller d’Etat, "l'objet de la mission ce n'est pas refaire tout le projet car cela se fera sur une longue durée mais de trouver une nouvelle gouvernance. Cela prend en compte qui pilote et qui finance".
Ainsi, Thierry Le Roy compte identifier les différentes pistes dans les prochaines semaines. L’une des options serait, "pourquoi pas, de trouver un partenaire au bout de la route de la soie… Qui plus est que le maire de Lyon, Gérard Collomb est là-bas actuellement (ndlr : en Chine) ". Concernant les partenaires privés, le médiateur déclare ne pas vouloir "aller chercher tous les LVMH de la Terre". Et si une offre de reprise est formulée, "la question sera étudiée". Dans le même temps, il est aujourd’hui nécessaire, toujours selon Thierry Le Roy, "d’identifier les activités du musée qui peuvent intéresser les partenaires".
A la suite de ce travail, le Conseiller d’Etat fera des préconisations auprès de l’Etat, la CCI de Lyon, la Métropole, la Ville et la Région. Un premier aperçu devrait être délivré d’ici la mi-juin, si tout se passe bien.
Pour rappel, l’institution dont la naissance remonte à 1856 et qui abrite notamment la plus importante collection de textiles au monde, a vu son propriétaire, la CCI de Lyon, vouloir souffler financièrement, n’ayant plus les moyens de l’entretenir en raison de la baisse de ses recettes fiscales, et principalement de la diminution des dotations de l’Etat. La CCI de Lyon mettait chaque année 1,7 million d’euros dans le budget de fonctionnement du musée des Tissus.
Mi-mars, Gérard Collomb avait annoncé le déblocage de 125 000 euros par la Ville de Lyon et 125 000 euros par la Métropole de Lyon pour sauver le Musée des Tissus après des mois de tergiversations. Au total, les aides publiques atteignent 750 000 euros. Une somme "de nature à permettre le fonctionnement du musée jusqu’à la fin de l’année 2016. Dans le même temps, Emmanuel Imberton proposera aux élus d’acter la fermeture des musées fin 2016 si aucune solution pérenne ne se dégage dans les tous prochains mois".