Invité de l’émission Preuves par 3 sur Public Sénat, Gérard Collomb a d’abord rappelé pourquoi il soutenait les actions de Macron qui "apporte un peu d’air frais dans ce paysage politique". "Je crois surtout que M. Macron doit continuer dans la voie où il est, c’est-à-dire faire entendre une voix originale. Parce que le spectacle que l’on voit aujourd’hui n’est pas un spectacle réconfortant. Ni de la part de la majorité, ni de la part de l’opposition. (…) Si moi j’étais à la place du président de la République, et même du Premier ministre, j’encouragerais Emmanuel Macron à continuer son action".
Les journalistes de Public Sénat avaient envie de provoquer un adoubement à l’antenne. Mais c’est là que Gérard Collomb a gentiment sorti les griffes, invitant les jeunes loups à attendre leur tour : "Lyon ? Il ne m’en a jamais parlé. Il y a la vie lyonnaise et la vie nationale. Je pense que les carrières locales se font sur l’enracinement dans le terrain. Je ne vois pas Emmanuel Macron - pour le moment, ça peut peut-être arriver - courir l’ensemble des marchés de la ville tous les weekends et passer son temps à résoudre les problèmes de voisinage. Mais ça peut venir !".
La Métropole pour lutter contre la déradicalisation
Ce que Gérard Collomb affectionne avec les interviews avec les médias nationaux, c’est qu’il peut raconter ce qu’il veut sur les dossiers locaux, il craint rarement la contradiction.
Exemple avec la radicalisation où il semble omettre l’importance des chiffres en Auvergne Rhône-Alpes (près de 250 fichés S, au moins 7 Rhodaniens décédés en Syrie…). "Ce n’est pas la région où la radicalisation est la plus forte. Lorsque je regarde le pays, je me fais plus de souci pour l’Ile-de-France que pour l’agglomération (lyonnaise ndlr). Justement parce que l’on a réussi à créer la Métropole et avoir une stratégie qui soit une stratégie globale. Petit à petit, on essaye de faire en sorte qu’il n’y ait plus une division entre les quartiers paupérisés et les autres. Et que là où il n’y avait que du logement social, et où les communes étaient en train de se ghettoïser, on ramène des couches moyennes".