La présence de particules fines dans l'air est toujours très importante selon la directrice de l’organisme. On respire mieux qu’il y a quelques années, et pourtant, le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules fines restent globalement présents dans l’air rhodanien. Et « les jours de grève des transports comme aujourd’hui n’arrangent rien », a précisé Pascal Garrido, président suppléant d’Air Rhône-Alpes. La situation est loin d’être idéale donc, avec notamment 118 000 personnes touchées par les particules fines, dont 92 000 rien que dans la métropole de Lyon.
On comptabilise ces dernières années un grand nombre d’alertes à la pollution dans l’agglomération, avec 58 journées d’activation sur l’année 2015. Un score hors-norme, mais pas forcément à cause d’une pollution qui s’aggrave. En effet, le dispositif s’active systématiquement depuis 2011 pour prévenir la population d’un pic de pollution afin de limiter les conséquences.
Ainsi, l’idéal serait d’éviter « les voitures fonctionnant au diesel », de « favoriser le covoiturage », ou encore de ne pas faire de feu de cheminée « car une bûche qui brûle, au-delà de l’odeur agréable, ça provoque des problèmes respiratoires au même titre que de brûler les déchets verts » explique Yannick Mathieu, directeur adjoint de la DREAL Rhône-Alpes.
« La tendance reste, malgré ces disparités, globalement favorable », analyse finalement l’organisme. Alors que Air Rhône-Alpes et ATMO Auvergne fusionneront au moins de juin, les habitants de la région ne sont pas tous logés à la même enseigne en termes de pollution. Ainsi, le bassin lyonnais et la Vallée de l’Arve restent les deux zones les plus touchées.