Dans le but de remettre la religion musulmane à sa juste place dans la République, le préfet du Rhône signe ce mercredi la charte et précise que cette dernière est « un texte qui rappelle l’importance du dialogue inter-religieux, du dialogue de confiance entre l’institution publique et les représentants religieux. » L’ouverture est le maître mot de cette charte. Elle replace l’enfant et la femme au cœur de la vie religieuse et favorise l’ouverture de l’islam à la société ainsi qu’une plus grande ouverture de la société sur la religion musulmane. Celle-ci permet de donner plus de rigueur, mais aussi de la transparence quant à la gestion des associations. Pour Michel Delpuech : « c’est un barrage contre les barbares. » Le préfet a aussi la volonté de permettre aux maires, qui signeront la charte, de pouvoir être présent dans les associations musulmanes, sans pour autant trop s’immiscer pour ne pas aller à l’encontre de la loi de 1905.
Les dix points de la charte
- Création d’un conseil des imams du Rhône
- Inciter les mosquées à se doter de deux associations pour gérer les lieux de culte
- Revivifier le protocole d’accord quadripartite
- Inciter les mosquées à s’ouvrir davantage à la société
- Aider les recteurs et présidents de mosquées, souvent démunis et dépassés par les événements, à se structurer
- Promouvoir la rigueur de la gestion et la transparence financière
- Encadrer davantage les écoles de langue arabe et d’éducation islamique au sein des mosquées
- Développer les activités les loisirs et les rencontres
- Encourage les imams à s’investir dans le dialogue interreligieux et interculturel
- Donner toute leur place aux femmes dans l’organisations du culte musulman et la gestion des mosquées