Auvergne Rhône-Alpes : un budget de rupture avec le gaspillage, et avec l'opposition

Auvergne Rhône-Alpes : un budget de rupture avec le gaspillage, et avec l'opposition

Ce jeudi, les élus de la Région Auvergne Rhône-Alpes ont voté le budget 2016, estimé à 3,127 milliards d'euros.

Laurent Wauquiez, le président LR de la collectivité, s'est félicité de cette adoption, qui "marque une vraie rupture avec les gaspillages de la précédente mandature et trace un nouveau chemin pour l'avenir" selon lui.

 

Le 1er plan d'économies de l'histoire de la région a été légèrement détaillé : la vente de plus de 50 voitures de la Région permettrait d'économiser 500 000 euros, la baisse des frais d'hôtels (-156 000 euros), celle des dépenses de navettes (-120 000 euros), des frais de taxis (-100 000 euros) ou des dotations en fournitures de bureau (-50 000 euros)... Au total, Laurent Wauquiez a tranché dans le train de vie de la Région pour récupérer 5,1 millions d'euros sur 2016.

 

Les subventions elles seront redéployées, "pour mettre un terme aux financements qui n'ont rien à voir avec la Région". Finies donc les fonds transférés vers l'étranger : Barcelone, la Corée, le Burkina Faso ou encore le Chili tireront désormais un trait sur les subventions destinées principalement à l'organisation d'évènements culturels.
Plus proche de nous, la Villa Gillet sera subventionnée à hauteur de 250 000 euros pour l'organisation des assises du Roman, puis sur projets.

 

Concernant l'investissement, la Région dit avoir ciblé en priorité l'emploi : 3,1 millions d'euros serviront à développer des aides pour les entreprises, 1,4 million servira à développer le tourisme, 4,3 millions partiront dans le domaine agricole... Quant aux crédits destinés à encourager la mobilité des apprentis passeront à 12 millions cette année contre 10 en 2015.

 

Le plan de relance a été voté à 897 millions d'euros. La sécurité prendra une partie de ce budget pour la sécurisation des lycées, le déploiement de vidéoprotection dans des communes ou l'acquisition de rames de train express équipées de caméras.

 

Les lycées bénéficieront de 262 millions d'euros d'investissement. Laurent Wauquiez veut notamment aider davantage les lycées privés, qu'il considère comme abandonnés par l'ancien président Jean-Jack Queyranne.

 

Une rupture souhaitée avec ce dernier. Qui a eu comme conséquence de fracturer le peu d'estime qu'il pouvait y avoir entre la majorité et l'opposition.

La gauche et le Front National avaient quitté l'hémicycle dans la matinée, refusant de participer au vote du budget. Les élus se plaignaient de n'avoir aucune visibilité sur le détail des investissements et subventions, expliquant n'avoir reçu qu'une simple feuille A4 pour les aiguiller sur les 3,127 milliards d'euros injectés en 2016.

 

Déjà véhéments lors du bilan des 100 premiers jours de Laurent Wauquiez, les opposants sont plus que jamais remontés. Et inquiets de la tournure que prendra ce mandat courant jusqu'en 2021.

"C’est du cinéma ! Les élus FN et PS ne sont pas à la hauteur de la confiance de leurs
électeurs. Ce qui les gêne au fond, c’est d’avoir à se prononcer sur le fond de ce budget"
, a assené Laurent Wauquiez, dont l'ire était palpable.