Pour rajouter un côté mélo-dramatique à l'affaire, le sénateur-maire de Lyon indiquait n'avoir appris la nouvelle que dans la presse.
Ce mercredi, jour du CIEC, Gérard Collomb en remet une couche dans une lettre ouverte adressée à Manuel Valls et publiée par le site internet du Point. Dans laquelle il met en avant son travail à la Métropole et espère ainsi que le Premier ministre profitera de son déplacement pour "découvrir que, par beaucoup de points, notre agglomération peut être une référence".
Dans ce long texte, l'édile lyonnais fait la promotion du développement de l'agglomération dans trois secteurs : les sciences du vivant, la chimie-environnement et le numérique.
Pourquoi cela mérite-t-il d'interpeller le gouvernement à ce propos ? "Nous pensons que ce modèle-là peut être généralisé au niveau national et que la solution au chômage de masse que nous connaissons réside dans une association étroite entre les pouvoirs publics et l'ensemble des acteurs privés", indique Gérard Collomb, qui souligne également "l'urgence de la situation" concernant le chômage, notamment dans les quartiers populaires.
Le sénateur-maire sort la machine à tacles en réclamant la possibilité de "pouvoir retrouver nos marges de manoeuvre pour répondre aux attentes de nos concitoyens" plutôt que "des mesures cosmétiques". La Métropole réclame ainsi de la part de l'Etat qu'on lui donne "les moyens financiers d'investir dans la construction d'équipements publics nouveaux".
"C'est, Monsieur le Premier ministre, de l'ensemble de ces points que les responsables de l'agglomération auraient aimé vous entretenir, si vous les aviez invités à préparer ce CIEC avec vous. Nous sommes en effet persuadés que l'expérience locale serait grandemement utile à la décision nationale", conclut le maire de Lyon et président de la Métropole.
Un coup de pression qui ne devrait pas faire ciller Manuel Valls, ni François Hollande. Mais Gérard Collomb a eu le mérite d'exister, temporairement, dans un dossier où il n'était pas prévu.