Du 7 au 21 novembre 2015, l’association de consommateurs UFC Que choisir a enquêté sur 13 agences immobilières sur le territoire de la métropole de Lyon. En résultent de nombreuses déceptions malgré des améliorations à noter.
Le président de l’association Michel Boutard n’y va pas par quatre chemins : "le logement est la première préoccupation des Français". Après une enquête similaire "pas très brillante" réalisée en 2011, l’organisme a souhaité retenter l’expérience pour savoir si la situation s’était améliorée. Résultat, seulement 33% des agences lyonnaises affichent le DPE (Diagnostic de performance Énergétique) sur leurs annonces. Pour le président, "ce n’est pas normal de ne pas savoir ce qu’on dépense en gaz ou en électricité".
Autre déconvenue : l’affichage des honoraires. Environ 20% des agences lyonnaises ne les indiquent pas systématiquement alors que "ce procédé est obligatoire depuis 25 ans", rappelle Michel Boutard. Une bonne nouvelle vient toutefois compléter l’enquête puisque les honoraires des différentes agences ont baissé de 17% en quatre ans. En moyenne par mètre carré, elles sont aujourd’hui de 11,8 euros contre 14,2 euros en 2011. Là encore, le président d’UFC se montre réservé en se souvenant que Cécile Duflot, alors Ministre du logement en 2014, voulait "diviser ces frais au moins par deux". Nous en sommes encore loin.
À noter que depuis la nouvelle réglementation du 5 novembre 2015, les agences ont normalement l’interdiction de demander certaines pièces. Réclamer le relevé d’identité bancaire, le justificatif de domicile, la carte grise ou encore de nombreuses autres pièces administratives est devenu illégal. Pourtant, encore 85% des agences lyonnaises exigent ce genre de documents.
Face à ces abus, l’association a décidé pour la première fois d’agir en justice contre ces agences immobilières irrégulières. D’ici quelques jours, 62% de ces dernières inspectées vont recevoir un courrier d’UFC leur indiquant de se conformer à la loi ALUR (Accès au Logement et un urbanisme Rénové).