Ils sont philosophes, écrivains, hommes de lettres, évoluent parfois dans le monde universitaire, ont souvent un attachement fort à l’Eglise. Et tous vivent mal les affaires qui frappent le diocèse de Lyon et le cardinal Barbarin depuis plusieurs semaines.
"L’emportement médiatique actuel n’a rien à voir avec la justice. Chacun est libre de penser et de dire ce qu’il veut. Mais les déclarations d’hommes politiques de haut niveau qui préjugent des résultats des enquêtes ou prétendent dicter sa conduite au cardinal reflètent des a priori inavoués, qui, au-delà de la personne du cardinal, ont sans doute pour objet un monde catholique jugé trop peu malléable", indiquent les signataires parmi lesquels Thierry Magnin, recteur de l’université catholique de Lyon.
Selon eux, "il est permis d’estimer que le scandale pour l’heure n’est pas uniquement la révélation d’actes de pédophilie après des décennies de refoulement, mais aussi l’opprobre que l’on s’empresse de jeter sans vergogne sur un homme qui entend ne rien cacher ni esquiver et qui a dit sa confiance en la justice de son pays".
Tous garantissent à l’archevêque de Lyon, visé par des plaintes pour ne jamais avoir dénoncé les agissements présumés de trois prêtres accusés de pédophilie, leur "estime", "reconnaissance" et "amitié".