Laurent Wauquiez déjà sur une pente glissante ?

Laurent Wauquiez déjà sur une pente glissante ?

Depuis son élection comme président de la Région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez suit un chemin inédit. Toujours autant à Paris et dans les médias nationaux, le numéro 2 des Républicains semblent omettre certains détails qui devraient pourtant être des priorités. A tel point qu’il agace déjà

Le 3 mars dernier, Laurent Wauquiez convoque la presse pour une conférence sur le DOB de la Région, le Débat d’orientation budgétaire. Arrivé en retard, il toise les journalistes. Le ton monte, les échanges ne sont pas franchement courtois.

Signe que Laurent Wauquiez a encore du mal à se projeter dans une logique locale, pensant peut-être arriver à ses fins tant qu’il sert de grands sourires à Jean-Jacques Bourdin et Jean-Pierre Elkabbach.

 

Ce samedi, c’est un nouveau cran qu’a atteint l’ancien maire du Puy-en-Velay. Car en annonçant au maire de Saint-Etienne que la Région était "déterminée à financer l’A45", un projet jugé comme "essentiel", il s’est mis à dos des élus Les Républicains qui, trois mois en arrière, célébraient joyeusement sa victoire aux élections régionales.

 

Georges Fenech mène ainsi la fronde des anti-A45. L’ancien juge d’instruction ne veut bien sûr pas se fâcher avec Laurent Wauquiez, "un ami politique qui le reste et le restera". Mais le député aurait "simplement apprécié un dialogue avec nous avant de faire des annonces".

 

Georges Fenech n’a pas l’intention de couper les ponts avec Laurent Wauquiez. Pas plus que Christophe Guilloteau, président du Département du Rhône, lui aussi opposé à l’A45 mais qui compte tellement sur la Région, notamment pour faire entendre raison à la Métropole de Lyon de Gérard Collomb.

Mais le symbole est fort, quelques mois, quelques semaines après son installation à l'Hôtel de Région. "L'organisation interne est catastrophique, certains collaborateurs essuient les plâtres", souligne un élu LR.

Et personne ne parle encore du cas des centristes, sans qui la majorité vole en éclats.

 

Laurent Wauquiez est donc trop altiligérien quand ses partenaires de droite lui demandent d’être plutôt régional. Et il est trop national quand les journalistes locaux ou les chefs d’établissements opposés aux portiques de sécurité dans les lycées lui suggèrent de voir plus loin que son traditionnel trajet Confluence-Part-Dieu-Paris.