La CCI, la CGPME et le MEDEF, dont les représentants étaient réunis à Lyon ce jeudi, ont tenu à rappeler leur mécontentement mutuel. « Les milieux économiques n'ont eu cesse de réclamer cette autoroute reliant Lyon et Saint Étienne », souligne Philippe Valentin, Président de la Délégation CCI de Lyon.
C’est pour le moment l’A47 qui couvre le bassin métropolitain. Mais selon les estimations de l’État, l’autoroute ferait perdre près de 500 millions d’euros chaque année. Pour les acteurs économiques, l’A45 représenterait en revanche un chantier de 1,2 milliards d’euros, 1700 emplois et cinq années de travail. Elle reliera Brignais à la Fouillouse. Philippe Valentin soutient également que « l'A45 est au cœur du système métropolitain, l'enjeu est pour le territoire et nous ne pouvons pas faire l'économie de cette autoroute ».
Même son de cloche côté stéphanois. André Mounier, Président de la Délégation de Saint Etienne, affirme que « c'est un investissement prioritaire pour le territoire stéphanois ». Selon lui, un chef d’entreprise sur cinq serait prêt à délocaliser sa boîte à cause de cette absence d’autoroute. La surconsommation de carburant et de nombreuses heures perdues dans les embouteillages font également partie des raisons qui provoquent un taux d’insatisfaction de 67%. Si l’A45 venait à se construire, deux fois trois voies de 48 km seront installées avec des postes de péages, où 30 000 voitures circuleront.
Tandis que l’État doit choisir un concessionnaire, une réponse de l’appel d’offre est à prévoir pour le 30 avril. Le Conseil départementale de la Loire, Saint Étienne Métropole et la région Rhône-Alpes interviendraient chacun à hauteur d’environ 400 millions d’euros. L’État quant à lui ferait une participation de 430 millions d’euros pour la construction de l’A45.