Le Grand Hôtel-Dieu "marquera davantage les Lyonnais que les Berges du Rhône"

Le Grand Hôtel-Dieu "marquera davantage les Lyonnais que les Berges du Rhône"

Le projet se porte bien. Ce jeudi, Gérard Collomb, Eiffage et Crédit Agricole Assurances recevaient journalistes et communicants au sein du futur Grand Hôtel-Dieu, encore en pleine période de gros travaux.

Dans le froid polaire du dôme, qui "deviendra un lieu emblématique de la Métropole de Lyon", l’ambiance était plutôt sereine. Pensez-donc, la plupart des voyants sont au vert un an après le lancement du chantier et à l’orée de la commercialisation de ce projet colossal.

"L’hospitalité réinventée" - c’est le slogan – sera proposée aux Lyonnais dès la fin 2017 avec l’ouverture des commerces, restaurants et bureaux qui prendront place dans l’ancien hôpital de la Presqu’île.

 

Le Grand Hôtel-Dieu plus fort que les Berges du Rhône ?

Rapidement, "plus de 7 millions de visiteurs sont espérés" par Jean-Jacques Duchamp, directeur général adjoint de Crédit Agricole Assurances, propriétaire du Grand Hôtel-Dieu pour une somme tenu secrète mais estimée à "plusieurs centaines de millions d’euros, donc plus de 200 millions" par l’intéressé.

"Avec l’hôtel Intercontinental (ouverture prévue en septembre 2018) et la Cité internationale de la Gastronomie, on renforcera la dimension touristique de la Presqu’île", promet encore Jean-Jacques Duchamp.

 

Gérard Collomb était lui aussi enthousiaste. A tel point qu’il a élevé le Grand Hôtel-Dieu au rang de chef-d’œuvre de ces trois mandats confondus : "Ce sera la réalisation qui marquera le plus les Lyonnais, plus encore que les Berges du Rhône". A l’horizon 2018 et la livraison complète du site, "la Presqu’île sera entièrement rénovée", promet le sénateur-maire de la ville, faisant également allusion aux futures Terrasses du quai Saint-Antoine.

 

 

Mais alors quoi de neuf depuis l’officialisation du projet en 2013 ?

Les décideurs ont préféré rester discrets. Car en plus du montant total qu’a nécessité la rénovation du bâtiment imaginé par Jacques-Germain Soufflot au XVIIe siècle, les montants des loyers (bureaux, commerces, logements) ainsi que le nom des enseignes ou encore le véritable but de la Cité Internationale de la Gastronomie sont décidément bien flous et jalousement gardés secrets.

 

"Concernant le montant des loyers des bureaux, nous serons sur une fourchette haute", a simplement évoqué Anne Genot, directeur général déléguée de Financière SCAPRIM, qui conseille Crédit Agricole Assurances. "Pour les commerces, ce ne sera pas du luxe car ce ne serait pas la bonne cible. Mais ca sera premium, vu le caractère majestueux du site", a-t-elle rajouté.

 

 

"Une expérience shopping"

Concrètement, le bâtiment aux sept entrées et ponctué de cours et jardins proposera 17 100 m2 de commerces, soit 45 boutiques et 9 restaurants et bars. "On veut proposer des destinations différentes aux Lyonnais, une expérience shopping", a indiqué Anne Genot. Quatre thèmes ont été retenus : mode, design, gastronomie, bien-être. "On souhaite faire venir des enseignes internationales et locales. Nous sommes en discussions avancées avec des enseignes inédites, comme des concept-stores. L’ambition est de ne pas avoir fait attendre les Lyonnais pour rien".

 

Pour le reste, 13 600m2 de bureaux, 13 500m2 d’hôtel Intercontinental, 3600m2 de Cité Internationale de la Gastronomie, 2700m2 de centre de convention et 800m2 de 11 logements seront bientôt visibles par les Lyonnais et les visiteurs de la Presqu’île.