Cette fois, il ne privilégie pas la presse chrétienne pour annoncer solennellement qu’il refuse de démissionner dans le cadre de l’affaire Preynat. Nos confrères sont allés l’attendre à la sortie de la basilique de Fourvière car l’entourage du Primat des Gaules bloquait toute interview.
"La démission, pour moi, n’est pas une question d’actualité. Si je suis fautif, si je suis "occasion à scandales", alors là on verra. La justice va faire son travail", indique l’archevêque de Lyon, cible d'une pétition. Il se dit "plus sensible à leurs souffrances (celles des victimes ndlr) qu’à la mienne. Si je peux aider… Je porte les souffrances terribles provoquées par ce prêtre".
Philippe Barbarin est visé par des plaintes d’anciennes victimes de Bernard Preynat qui lui reprochent de ne pas avoir alerté les autorités en 2007, lorsqu’il aurait appris que le prêtre avait violé et/ou agressé sexuellement des scouts entre les années 70 et 90. "Je n’y ai même pas pensé (à avertir les autorités judiciaires ndlr). Encore une fois, j’entends dire des choses sur le passé du prêtre mais c’est tout", réplique le cardinal.
Une information judiciaire avait été ouverte à Lyon en fin de semaine pour non-dénonciation de crime et mise en danger de la vie d’autrui.