Exposition de Yoko Ono : plein feu sur la lumière de l’aube

Exposition de Yoko Ono : plein feu sur la lumière de l’aube

C’est ce mercredi que le public lyonnais pourra découvrir l’exposition consacrée à l’œuvre de Yoko Ono intitulée "Lumière de l’aube". Inaugurée ce mardi, elle sera présentée sur les trois étages du Musée d’art contemporain de Lyon jusqu’au 10 juillet.  

Qu’on se le dise, Yoko Ono n’a pas été seulement la compagne de John Lennon. C’est aussi une artiste reconnue dans le domaine des arts contemporains. Elle a d’ailleurs choisi le Mac de Lyon pour la première rétrospective française de son travail. Cet événement s’attache à reprendre l’œuvre de la japonaise qui s’étend de 1952 à 2016. Le directeur du musée Thierry Raspail "ne souhaitait pas de chronologie, il ne fallait pas non plus séparer le son et l’image".


Cent ouvrages, de nombreux poèmes, films et performances parsèment cette exposition sur plus de 3000 m2, où "la question de la forme est centrale", rappelle le directeur. Les formes participatives y sont notamment privilégiées. En d’autres termes, ce procédé invite le visiteur à contribuer à cet événement en laissant sa trace sur différents supports. Écrire un mot sur un bout de papier, planter un clou ou jouer aux échecs sont les diverses possibilités proposées aux curieux. "Elle questionne la notion d'original, d'interprétation, de partage", souligne Thierry Raspail.

 

Cette invitation à l’expérience est également un moyen pour l’artiste de dénoncer les violences faites aux femmes. La guerre, l’humanisme, l’amour ou le rêve font partie de ses thèmes majeurs et sont tous traités de manière singulière. À travers, par exemple, des cercueils contenant des plantes, des bocaux remplis d’eau ou une pile de vêtements réunie au centre de la pièce. Fervente pacifiste, la Japonaise a aussi une profonde aspiration pour le ciel et la lumière (d’où le titre de l’exposition).  


Dotée d’un lien toujours étroit avec le public, l’artiste propose à ceux qui le souhaitent de répondre à un questionnaire à la fin de la rétrospective. Quoiqu’il en soit, le directeur du Musée d’art contemporain affirme que "la collaboration a été très simple et facile avec Yoko Ono". Celle-ci aurait pour devise "Yes" et "Imagine", deux termes qui semblent bien lui correspondre.