Et ce que visent les autorités suisses, c’est la fermeture pure et simple de la centrale située à St Vulbas : "On ne comprend pas comment c’est possible que l’ASN ait relevé une série d’anomalie sur la centrale du Bugey, demandant que des travaux importants soient faits, et que ces travaux n’ont pas été effectués par EDF. Donc pour nous, tout en garantissant la présomption d’innocence, nous pensons que ça a avoir avec une mise en danger des personnes et des biens alentours, y compris des habitants de Genève qui se trouvent dans un rayon de 100 km", explique Rémy Pagani, conseiller administratif de la Ville de Genève, chargé du département des constructions et de l’aménagement.
Les autorités suisses se basent sur un rapport de l’ASN qui a pointé du doigt un problème d’étanchéité sur un réacteur l’été dernier.
Une plainte contre X a ainsi été déposée auprès du Tribunal de Grande Instance de Paris, au pôle Santé par la Ville de Genève, le canton de Genève et quatre habitants du secteur. Désormais, le procureur peut ouvrir une enquête, transmettre le dossier à un juge d’instruction ou bien rejeter cette plainte. "Cela prendra un certain temps, mais nous sommes déterminer à faire en sorte que la centrale du Bugey ferme", martèle Rémy Pagani.
Après l’accident de Fukushima, la Suisse avait annoncé son intention de sortir du nucléaire d’ici 2034. Pour le représentant genevois, "il ne faut pas jouer avec ce genre de complications technologiques". La question sera sans doute débattue le 4 avril prochain puisque les autorités suisses sont invitées à une réunion locale d'information, présidée par le Préfet.