En 2014, 134 femmes sont ainsi décédées et elles seraient 223 000 à subir des violences physiques ou sexuelles imposées par leur partenaire.
"Comment mieux prévenir ces drames ? Mieux protéger et accompagner les victimes de violences conjugales et intrafamiliales ? Mieux comprendre et prendre en compte les phénomènes d’emprise dans notre droit pénal ?". Autant de questions que la députée députée PS du Rhône Pascale Crozon tente aujourd’hui de répondre dans son rapport d’information à destination de l’Assemblée Nationale.
Au total, 13 recommandations sont donc formulées par la parlementaire. Parmi celles-ci, l’encouragement de l’usage du terme de "féminicide" dans le vocabulaire courant et administratif et l’amélioration de l’ordonnance de protection, en raccourcissant ses délais de délivrance. Il y a également le renfort des moyens des unités médico-judiciaires ou encore l’évaluation des dispositions en matière de droit de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences conjugales.
Selon Pascale Crozon, "il faut que chaque personne qui pourrait être en contact avec une femme victime de violences soit en mesure de détecter ces situations".
Aujourd’hui, seules 16% des victimes de violences conjugales déposent plainte, et le délai moyen avant la délivrance d’une ordonnance de protection reste de 37 jours. Ainsi, pour Elsa Palandjian, la déléguée régionale aux droits des femmes et à l’égalité, "il y a encore beaucoup de marge de progression".
Le 12 avril, une réunion est programmée par la préfecture avec tous les acteurs de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elsa Palandjian souhaite notamment profiter de cette prochaine échéance pour "en faire plus dans la prise en charge des auteurs de violences, par des stages de responsabilisation".