Privatisation des aéroports de Lyon : "une réunion constructive", vraiment ?

Privatisation des aéroports de Lyon : "une réunion constructive", vraiment ?

Mercredi, Emmanuel Macron accueillait à Bercy les actionnaires locaux d'Aéroports de Lyon pour évoquer les contours de la privatisation de Saint-Exupéry.

Dans un communiqué commun, les représentants de la Métropole de Lyon, de la Région Auvergne Rhône-Alpes, du Département du Rhône et de la CCI ont salué une "réunion constructive". Ils ont ainsi indiqué au ministre de l'Economie que l'Etat devait céder ses parts à condition que le repreneur ne fasse pas n'importe quoi avec l'infrastructure lyonnaise.


Et notamment "une nouvelle mise sous tutelle (...) vis-à-vis d'un hub européen, à l'image de la situation actuelle vis-à-vis de Roissy" ou "la prise en main des Aéroports de Lyon par un actionnaire majoritaire intéressé avant tout par la spéculation foncière et immobilière plutôt que par le développement aérien".

 

Gérard Collomb, Laurent Wauquiez, Christophe Guilloteau et Emmanuel Imberton ont enfin martelé à Emmanuel Macron qu'il fallait qu'Emirates "obtienne les 2 vols hebdomadaires réclamés depuis l'ouverture de la ligne Lyon-Dubaï en 2012, et ce avant la fin du processus de privatisation".

Le ministre de l'Economie aurait fait montre d'un "soutien appuyé".

 

Pourtant, les collectivités locales n'ont pas à être rassurées. Selon le projet de cahier des charges que LyonMag a pu consulter en exclusivité, elles n'auront qu'un simple avis consultatif sur la désignation de l’acquéreur des parts de l’Etat alors qu’elles détiennent 40% de la société.

 

Par ailleurs, les différentes parties partagent rarement le même avis sur la reprise de Saint-Exupéry. Ce communiqué commun n'est donc qu'une facade qui laisse entrevoir des réunions acharnées à Lyon dans les prochaines semaines.