Le médicament causerait également des troubles tels que l’autisme. C’est ce que révèle une étude de l’Inspection générale des affaires sociales. L’IGAS s’est servi des données recueillies dans la région Rhône-Alpes pour extrapoler ses chiffres : "Ce sont entre 425 et 450 cas de naissances d'enfants vivants ou mort-nés exposés in utero au valproate entre 2006 et 2014 qui sont porteurs de malformations congénitales", indique le rapport publié ce mardi à la demande du Ministère de la Santé.
Commercialisé depuis 1967, le Dépakine contient du valproate, et selon la Haute autorité de santé, il ne doit pas être prescrit "chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes, sauf en cas d'inefficacité ou d'intolérance aux alternatives médicamenteuses existantes".
Plusieurs plaintes ont été déposées contre le laboratoire Sanofi depuis décembre dernier. 250 familles envisageraient de saisir la justice. De son côté, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer les éventuelles négligences de Sanofi, des autorités et des médecins.