Si Christiane Taubira, en quittant le gouvernement, a fait de la déchéance de la nationalité le point ultime de capitulation intellectuelle, d’autres n’ont pas cette exigence de fidélité envers les valeurs qu’ils prétendent défendre.
Ainsi, Hélène Geoffroy a accepté d’entrer au gouvernement ce jeudi 11 février comme secrétaire d’Etat à la ville alors que l'avant veille, elle votait, en tant que députée, contre la loi constitutionnelle qui inscrit la déchéance de la nationalité à l’article 34 de la Constitution.
Hélène Geoffroy aurait préféré remplacer la déchéance de nationalité par la déchéance nationale un temps envisagé par le gouvernement. L’expression de "déchéance nationale" avait ceci de commode qu’elle ne visait plus les seuls bi-nationaux mais l’ensemble des citoyens de la communauté nationale.
La maire de Vaulx-en-Velin était en revanche favorable à l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution. Elle a ainsi voté pour l’article 1 de la loi constitutionnelle de protection de la nation qui fait de l’état d’urgence une norme constitutionnelle.
La révision constituionnelle a été adoptée en première lecture à l'Assemblée Nationale par 317 députés. 199 ont voté contre, dont la nouvelle Secrétaire d'Etat à la ville.
Slim Mazni