"Je ne suis pas Najat Vallaud-Belkacem", affirme avec conviction la Ministre de l’Éducation. Pour tourner en ridicule certaines théories du complot, la socialiste a utilisé un style que les politiciens n’ont pas l’habitude d’employer : l’humour. Pendant un peu plus de deux minutes, son discours penchant vers le one-man-show a ironisé sur la polémique de l’accent circonflexe : "Internet a révélé ces derniers jours un complot contre l'accent circonflexe. Un complot que je prépare depuis mes 13 ans, patiemment. On ne pourra pas m'accuser de l'avoir décidé dans la précipitation. Nous sommes en 1990, je suis en 5e, et j'ai sans peine réussi à convaincre l'Académie française de me prêter main-forte pour conduire à bien ce projet inavouable".
Pire, "Najat Vallaud-Belkacem" ne serait pas sa vraie identité. La Ministre, divorcée et de nouveau enceinte, se nommerait Claudine Dupont. Après une plaisanterie ayant fait son effet, elle reprend son sérieux pour dire que "le complotisme est un ennemi intime" et que le gouvernement a "un travail immense à conduire". Face à Twitter, Facebook et autres applications faisant la part belle aux informations courtes et non vérifiées, la Ministre de l’Éducation explique que "la défiance devient la norme pour les enfants". C’est pourquoi, selon elle, l’école a un rôle primordial à jouer : "elle est là pour apprendre la distinction cardinale entre le vrai et le vraisemblable".
Dans la pratique, Najat Vallaud-Belkacem souhaite mettre en place deux nouvelles matières que sont l’enseignement moral et civique ainsi que l’éducation au média et à l’information, afin de développer la citoyenneté et l’esprit critique de chaque élève.