"Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme" déclare Najat Vallaud-Belkacem en reprenant les mots d’Antoine Lavoisier. La Ministre de l’Éducation était présente à Lyon pour parler du programme de restructuration du campus. La première ambition est de faire de LyonTech – la Doua une référence en matière de sciences et de technologie. Au total, 23 bâtiments d’enseignements et de recherches vont faire partie de neuf opérations de construction. Les travaux devraient durer quatre ans. Sur les 343 millions d’euros investis dans le projet, 185 seront consacrés à faire perdurer ce patrimoine. C’est cette enveloppe qui sera débloquée dans un premier temps.
Maire de Villeurbanne et Vice-président de la Métropole de Lyon, Jean-Paul Bret affirme qu’aujourd’hui, "une nouvelle page de l’histoire du campus se tourne, cela va permettre à de nouvelles entreprises de se développer". Plus que de vouloir moderniser la zone universitaire, l’intérêt est de resserrer les liens entre les différents acteurs de la Métropole. La Ministre explique que "ce campus doit unir des mondes qui se défient : l’université, les grandes écoles et les entreprises" avant d’ajouter "qu’il faut abolir la frontière entre le monde de l’entreprise et le monde universitaire". C’est pourquoi une fabrique de l’innovation va être mise en place dans le but de valoriser la création de nouveaux projets.
Croiser les savoirs grâce à ces multiples quartiers, c’est également le souhait du Maire de Lyon, Gérard Collomb. Afin de donner à LyonTech – la Doua un statut de renommée internationale, ce dernier précise qu’il "doit y avoir plus de synergie entre monde économique et monde académique".
Autre grand enjeu de cette réhabilitation : le développement durable. Le campus souhaite devenir une référence mondiale de technologie propre. Grâce à des bâtiments chauffés aux énergies alternatives (panneaux solaires, éoliennes) et un laboratoire de gestion durable des eaux de pluie, LyonTech – la Doua veut représenter un éco-campus durable. Pour la Ministre, "c’est une réforme mondiale de technologie verte".
Souhaitant travailler main dans la main, la Métropole et l’Université de Lyon comptent mettre leurs forces en commun dans ce projet de réhabilitation pour "urbaniser le campus et universitariser la ville", selon les mots de Jean-Paul Bret. L’objectif, d’ici 2025, est de délivrer 150 brevets par an, créer 200 entreprises ainsi que 20 startups. Faisant comprendre qu’il voit les choses à long terme, Gérard Collomb conclut: "nous préparons l’avenir de nos territoires, notre Métropole, notre université, notre nouvelle région, mais aussi l’avenir de notre pays".