Pour le grand rabbin de Lyon, enlever sa kippa n’est pas une solution

Pour le grand rabbin de Lyon, enlever sa kippa n’est pas une solution

Deux jours après l’agression à la machette d’un professeur portant une kippa à Marseille, la communauté juive est incitée à enlever la calotte. Cette requête controversée vient tout droit du Consistoire israélite de Marseille.

A Lyon et Villeurbanne, les membres de la communauté connaissent un regain d'angoisse. Et la perspective de faire l'alya, l'immigration en Terre sainte, Israël, redevient plus forte. Selon nos informations,  certains parents ont même donné comme consignes à leurs enfants de ne pas porter de signes religieux de manière ostentatoire dans la rue.

 

Pour Richard Wertenschlag, grand rabbin de Lyon, "que l’on porte la kippa ou un chapeau, la communauté juive est agressée de la même façon". Une idée partagée par le grand rabbin de France et le Crif puisque les deux se sont prononcés contre cet appel de renoncement aux signes de la religion juive.

Richard Wertenschlag nous a précisé que "le problème majeur en France actuellement est le manque de respect et de tolérance de l’autre". Le grand rabbin lyonnais trouve enfin que la situation est difficile à gérer dans la mesure où "les juifs sont constamment en état de danger".


Pour rappel, l’adolescent, responsable de l’agression et arrêté lundi, a été déféré ce mercredi matin. Le tribunal de Paris s’est saisi du dossier pour tentative d’assassinat aggravée en raison de l’appartenance à une religion de la victime.

L’agresseur présumé de 15 ans a également été mis en examen par des juges antiterroristes. L’individu turc d’origine kurde aurait agi "au nom d’Allah" et de l’organisation Etat islamique. Il se serait radicalisé au printemps 2014 et a affirmé "qu’il ne regrette rien et qu’il en est fier".