En tout, 233 Roms ont dû quitter leurs maisons de fortune. Parmi eux, 164 se trouvaient à Vaulx-en-Velin. 47 personnes étaient présentes dans le camp de St Priest lors de l’intervention de la police ce mardi matin, et 22 Roms étaient encore installées à la Feyssine.
Selon la Préfecture, "la situation de chaque personne présente dans les campements a été étudiées afin d’apporter une réponse individuelle sur les modalités de prise en charge".
Ainsi, 7 familles seront accueillies dans un des deux villages modulaires récemment installés dans l’agglomération, à St Genis les Ollières et à St Priest. Ces personnes, n’ayant pas d’antécédent judiciaire, ont signé un engagement de scolarisation de leurs enfants et de recherche active d’une activité professionnelle. "Elles feront l’objet d’un accompagnement social et d’un projet d’insertion piloté par les services de l’Etat en lien avec plusieurs associations" précise la Préfecture.
25 personnes seront, elles, prochainement hébergées par les communes de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin.
Les autres Roms évacués seront accueillis dans des foyers ou se verront proposer des chambres d'hôtels. "Un dispositif très coûteux et qui ne permet aucun accompagnement social", affirme le MRAP dans un communiqué.
Par ailleurs, 25 obligations de quitter le territoire français ont été distribuées ce mercredi matin aux Roms qui se trouvaient en situation irrégulière. Dans ce cadre, 4 personnes ont été placées en rétention et seront prochainement reconduites dans leur pays.
Malgré les efforts du préfet à faire de ce dossier une priorité depuis son arrivée à Lyon, le MRAP dénonce une opération qui n'est "que de la poudre aux yeux". Si elle "ne devait consister qu’à héberger quelques nuits les familles, les bidonvilles se reconstitueront et tout ceci n’aura servi absolument à rien si ce n’est à dépenser inutilement encore un plus d’argent public", regrette l'association.