Durant deux jours, elle a rencontré les représentants des services de l’Etat engagés dans la politique publique de lutte contre les drogues et les conduites addictives en région.
La mission interministérielle évolue dans plusieurs domaines comme la recherche et l’observation, la prévention, la prise en charge et la réduction des risques, la lutte contre le trafic ou encore la coopération européenne et internationale. Pour conduire sa mission, la MILDECA peut s’appuyer sur l’observatoire français des drogues et des toxicomanies ainsi que sur le Centre interministériel de formation anti-drogue. De plus, ce sont aussi eux qui gèrent le portail www.drogues.gouv.fr.
Pour Sylvie Moisson, Procureure générale de la cour d’appel de Lyon, le dispositif permet de "chercher les réponses pénales pour une prise en compte judiciaire. Ces dernières nécessitent des liens entre tous les acteurs, en particulier ceux de la santé. Ainsi, il est important de faire un état des lieux de la consommation pour que les magistrats puissent proposer des prises en charges médicales adaptées, suivies et contraignantes".
De son côté Danièle Jourdain-Menninger privilégie "de nouvelles méthodes" contre la consommation de drogues avec plus de psychologie. Selon elle, "plus de répression n’est pas la voix à suivre. Il y a des alternatives aux poursuites. Nous développons beaucoup les consultations jeunes consommateurs qui sont les lieux où on peut, après orientation du juge, rencontrer anonymement le jeune pour discuter avec lui. De plus, pour les personnes plus âgées, nous avons une approche par le monde professionnel. Jusqu’à présent nous avions choisi l’approche des risques, aujourd’hui il faut une approche de prévention collective".
Reste à prouver ce discours par les chiffres. Début février, l’agence régionale de santé dévoilera un observatoire des consommations et des conduites addictives.
Mais déjà, on sait que 4,6 millions de personnes en France boivent tous les jours, 13,3 millions fument des cigarettes et 700 000 fument du cannabis.