Robes ou costumes de coq : les Célestins vendent leurs costumes aux enchères

Robes ou costumes de coq : les Célestins vendent leurs costumes aux enchères

Dimanche à partir de 15h, le théâtre lyonnais invite le public dans ses coulisses pour présenter 80 pièces de costumes singuliers, conçus des années 50 à aujourd’hui.

Amateurs de théâtre et collectionneurs, cette vente aux enchères est pour vous ! A condition toutefois d’être passionné, car le prix des costumes varie entre 100 et 3000 euros. Robes du XIXe, masques ou coiffes seront exposés dans le cadre majestueux des Célestins. Issues d’anciennes productions artistiques, ces pièces uniques ont toutes été conçues par l’atelier de couture du théâtre et sont encore en parfait état.


Pour exemple, des costumes de volatiles (poussin, rossignol, canard) aussi singuliers qu’excentriques défileront dans une atmosphère fantaisiste.

Le clou de cet événement ? Une robe de style XIXe au corsage en taffetas bronze avec boutons nacrés, qu’on a pu découvrir en 1994 dans la pièce de Jean-Paul Lucet, Barnum. Son prix est estimé entre 2000 et 3000 euros.


Tout a été minutieusement préparé, puisque des répétitions générales ont eu lieu jeudi. Par ce dispositif, les organisateurs prouvent qu’ils ne veulent pas faire une vente aux enchères terne et sans saveur. Bien au contraire, ils ont avant tout pour objectif de faire voyager les acheteurs potentiels et les placer en condition de spectateurs.

 

Une mise en scène discrète et épurée accompagnera tous ces biens de grande valeur. Ces derniers, accompagnés d’une lumière tamisée, se succèderont les uns après les autres. Pour pousser la comparaison plus loin, le commissaire-priseur ne tapera pas avec son marteau pour adjuger une vente. L’objet sera remplacé par trois coups, symbolisant un lever de rideau. Que le spectacle commence.


Co-directeur des lieux, Marc Lesage "ne s’adresse pas qu’à des collectionneurs" et "espère que les compagnies de théâtre vont également enchérir". S’il ne sait pas quels bénéfices il va pouvoir générer dimanche, la totalité des gains sera reversée au projet Théâtre-école / La Chose publique.

Cette troupe de Vaulx-en-Velin  est composée d’une quarantaine d’amateurs, de tous les âges et tous les milieux sociaux. "On est sur l’idée du Comment vivre ensemble", explique Marc Lesage, avant d’ajouter que "les hommes doivent s’assembler et trouver un bien commun sans entrer en guerre".

 

Un message qui mérite d’être entendu en ces périodes troubles.