Rapidement, autour d'Allain Bougrain-Dubourg et de Paul Watson (Sea Sheperd), plus de 900 personnes se sont massées à Lyon avant de prendre la direction de la préfecture du Rhône et de région pour rallier la place Guichard.
Cette dernière est missionnée par le gouvernement pour régler "le problème loup". L'abattage de 36 animaux par an est autorisé dans le but d'apaiser les bergers qui souffrent d'attaques de leur bétail.
"Le loup est transformé peu à peu en bête du Gévaudan, on veut sa peau", a déclaré Allain Bougrain-Dubourg à une foule conquise, précisant n'être "pas opposés aux bergers. Mais nous n'admettons pas les méthodes employées".
"On ne peut pas imaginer une nature qui serait aseptisée. On ne veut pas être embêté par la nature. Elle est belle, elle est jolie, on la célèbre dans des documentaires, des films, de grands débats. Et sur le terrain, on ne sait pas cohabiter. (...) Nous voulons une cohabitation heureuse, avec les contraintes que ca génère mais avec la beauté que cela engage également. (...) On veut que le loup s'inscrive dans ce vivant admirable", a martelé le journaliste et président de la Ligue pour la protection des oiseaux.
En amont de cette manifestation, la préfecture d'Auvergne Rhône-Alpes avait envoyé un communiqué dans le but d'apaiser les consciences, précisant que l'effectif estimé de loups en France avait augmenté entre 2010 et 2015, passant de 154 à 282 recensés dans 35 départements. Elle précise également que "les dommages causés par le loup aux troupeaux domestiques ont plus que doublé. En 2015, 2 401 constats d’attaques ayant fait 8 808 victimes parmi les troupeaux ont conduit à indemniser les éleveurs pour un montant de 2,77 millions d'euros".