Du 7 octobre 2014 au 7 avril 2015, les habitudes des utilisateurs du réseau ont été scrutées à la loupe. Ces dates n’ont pas été choisies au hasard et symbolisent la période de pleine activité du territoire. Cette enquête témoigne d’une véritable évolution des modes de vie des habitants. 1/5ème des trajets se fait en transports, tandis que les Lyonnais se servent moins de leurs voitures. Entre 2006 et 2015, les résidents de la Métropole ont en effet effectué 200 000 trajets en moins sur quatre roues. L’élu du Sytral Martial Passi appuie cette idée : « l’image de la voiture commence à changer dans la tête des gens ».
Les Lyonnais font également moins de déplacements au quotidien (3,38 déplacements par jour contre 3,62 en 2006). Mais cette baisse de mobilité ne veut pas forcément dire qu’ils circulent moins. Chef de projet de l’enquête, Séverine Asselot atteste « qu’avec l’influence d’Internet et l’optimisation des déplacements », ce fléchissement paraît logique. De même, les temps de parcours sont aussi plus courts. Il y a dix ans, les trajets des citadins duraient 70 minutes, contre 62 aujourd’hui. Là encore, cet allègement est du à l’enchainement des activités des habitants, qui évitent les détours quand ils le peuvent.
« Aujourd’hui, la région lyonnaise rivalise avec l’Ile-de-France en matière de transports en commun », se targue Annie Guillemot, présidente du Sytral. Grâce notamment, selon elle, à la restructuration du réseau mais aussi à l’allongement kilométrique du tramway. Cependant, on est en droit de se demander à quoi servira réellement cette enquête déplacements. Pour le moment, il est vrai qu’aucun dessein tangible ne vient amorcer ces résultats « extrêmement précieux ». La présidente a toutefois tenu à préciser que, durant l’année, 400 millions d’euros seront attribués au renouvellement des bus, trams et autres métros. Le bilan s’est conclu par un mot sur la santé publique, où Annie Guillemot a souhaité souligner qu’il « est de notre devoir de placer un système de mobilité cohérent pour l’usager qui en a besoin ». Pour les mesures concrètes, il faudra encore attendre.