Selon le Progrès qui l'a consulté, les magistrats estiment que "l'association a perçu des subventions publiques supérieures à ses besoins, ce que des opérations comptables irrégulières ont pu masquer opportunément".
La Villa Gillet, située à la Croix-Rousse, ne bénéficierait également pas d'un contrôle de la part de la Ville de Lyon, la Région (principal subventionnaire), la Métropole et le Centre national du Livre. Ce contrôle est qualifié de "minimal".
Des notes de frais astronomiques
Enfin, la Chambre régionale des comptes pointe du doigt la rémunération de Guy Walter, le directeur de la Villa. Ce dernier, par ailleurs rémunéré par les Subsistances, touchait en 2013 8800 euros bruts par mois après avoir augmenté son salaire annuel de 55% en cinq ans. Il s'est également octroyé une prime de 2000 euros en 2010.
Sans compter les notes de frais passées par l'organisateur des festivals Mode d'emploi et des Assises internationales du Roman : 57 000 euros de taxis, restaurants, téléphone en 2013. Sa carte bleue business a vu son plafond de 2500 euros mensuels plusieurs fois dépassé, parfois pour l'achat inutile de matériel dont dispose déjà Guy Walter.
En substance, il est recommandé à la Villa du 4e arrondissement de procéder à une réflexion sur la gestion de son activité.
A nos confrères, Guy Walter a indiqué que c'était toute la masse salariale de la Villa Gillet qui avait augmenté, et pas que sa rémunération, que ses notes de frais avaient largement diminuées depuis 2013, et qu'il fournit bilan et compte de résultat aux collectivités pour chaque centime perçu.
Après les Subsistances en septembre, c'est donc un nouvel emblème culturel de Lyon qui passe à la moulinette de la CRC. Le rapport définitif forcera-t-il les collectivités à revoir leur politique d'arrosage aveugle de subventions ?