Auvergne Rhône-Alpes : le jour J pour Laurent Wauquiez

Auvergne Rhône-Alpes : le jour J pour Laurent Wauquiez

Ce lundi à Lyon, c’est sans peine que Laurent Wauquiez sera élu.

 

Pour la première assemblée de l’histoire de la nouvelle région Auvergne Rhône-Alpes, les 204 conseillers procèderont à la désignation de leur président.

Laurent Wauquiez, fort d’une intéressante majorité composée de Républicains, d’UDI et de MoDem, sera aisément élu ce lundi. Le plus intéressant dans ce nouveau scrutin de grands électeurs seront les noms qui s’opposeront au maire du Puy-en-Velay. On sait déjà que Jean-Charles Kohlhaas (EELV), malgré sa défaite au premier tour et son ralliement à la liste socialiste au second, a déjà promis qu’il se présenterait pour devenir président.
Autre candidature, pour le geste, attendue, celle de Christophe Boudot (FN). Nouvellement élu à la Ville de Lyon et à la Métropole en 2014, il avait à chaque fois tenté de défier Gérard Collomb. Nul doute qu’il retentera sa chance.
 

La vraie inconnue est à scruter du côté des grands perdants de l’élection régionale : le clan de Jean-Jack Queyranne. Ses proches le disent prêt à mener l’opposition pour ce mandat, avec un manque flagrant d’appétence pour promouvoir dès maintenant son successeur annoncé Jean-François Debat.
Mais s’il présente son nom pour la présidence d’Auvergne Rhône-Alpes ce lundi, rien n’indique que socialistes et radicaux le suivront aveuglément dans les cinq années qui composeront ce mandat.
 

Laurent Wauquiez est-il capable de faire un geste fort ce lundi ?

Le futur président d’Auvergne Rhône-Alpes a fait campagne sur des promesses capitales. Pas renversantes mais suffisamment fortes pour que l’échec potentiel de leur application fasse tâche. Premièrement, Laurent Wauquiez a eu le temps de passer les coups de téléphone nécessaires pour monter les commissions et désigner ses vice-présidents. Un numéro d’équilibriste puisqu’il ne fallait surtout pas froisser ou oublier ses partenaires centristes sous peine de se retrouver avec une majorité fragilisée. « Cela fait des mois que l’on travaille ensemble pour un programme commun, il n’y aura pas de problème ensuite », a longtemps martelé le numéro 2 des Républicains durant la campagne.
 

Si sa promesse de ne pas cumuler a été repoussée de six mois, Laurent Wauquiez a la possibilité de rapidement sucrer 10% des indemnités des conseillers régionaux, comme promis durant la campagne.

Et puis il faudra trouver un nom à cette nouvelle entité de 7,7 millions d’habitants. Jean-Michel Aulas (OL) tient bien depuis plus d’un an avec un stade sans naming. Mais pour une région qui doit s’attendre à des dépenses folles pour ses infrastructures, TER et autres lycées, il ne faut pas non plus tergiverser.