Météo : "l’année 2015 sera la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale"

Météo : "l’année 2015 sera la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale"

Les températures de ce mois de décembre ressemblent beaucoup à celles de l’automne voir même du printemps.

Entre la canicule du mois de juillet et le mercure très doux de ces dernières semaines l’année 2015 s’annonce sensiblement comme la plus chaude dans le Rhône depuis le début des relevés météorologiques.

 

 

Guy Blanchet, directeur honoraire du Centre de Climatologie de l'Université Lyon I nous confirme que le phénomène touche aussi Lyon et la région Rhône-Alpes : "A l’échelle mondiale on avait jamais vu ça, les températures sont très élevées même dans les zones tempérées. Lyon en est la preuve avec un mercure bien au dessus de ce qu’on attend habituellement à cette période de l’année".

 

 

En effet, le climat de l’agglomération lyonnaise est anormalement élevé pour un mois de décembre. Selon le centre météorologique situé à Bron, les températures moyennes de ces derniers jours sont estimées à 8,3 degrés contre 4,2 pour des normales de saison. Pour Guy Blanchet, la météo actuelle s’explique par plusieurs facteurs : "le réchauffement climatique a effectivement un impact sur la chaleur mais la douceur du temps s’explique par la présence d'un anticyclone centré sur la Méditerranée qui dévie les perturbations. Le phénomène "El Niño"  qui perturbe la circulation atmosphérique générale entre les pôles et l'équateur a également des conséquences en Europe ».

 

 

A Lyon, le mercure a dépassé les 10 degrés durant 19 jours au mois de décembre. A noter également, l’absence de neige et de gel ainsi qu’un ensoleillement record pour la saison.

 

 

"On a atteint un minimum de 10 degrés la nuit ce qui est exceptionnel, au même titre que l’absence de pluie, 12 millimètres sont tombés ce mois-ci contre 55 habituellement", nous explique le météorologiste.

 

 

Il n’existe pas de réelle visibilité pour les mois de janvier et de février, ce qui signifie que la douceur pourrait se prolonger jusqu’au printemps à moins que l’hiver ne s’installe subitement. "On a déjà connu des mois de décembre doux et agréables et des mois de février glaciaux comme en 1956, nous ne sommes pas encore sorti de l’hiver !", affirme Guy Blanchet.

 

 

Enfin, ces températures agréables s’accompagnent de conséquences… positives pour les Lyonnais qui profitent de cette fin d’année avec plus de "légèreté" mais aussi négatives pour les stations de ski de la région qui font face à une pénurie de neige. Les agriculteurs redoutent quand à eux un gel tardif qui pourrait ruiner les cultures des premières semaines de l’année 2016.