Roms à Saint-Genis : le dialogue de sourds entre le préfet et le maire de Tassin

Roms à Saint-Genis : le dialogue de sourds entre le préfet et le maire de Tassin

Avant que des familles Roms n'arrivent au village modulaire de Saint-Genis-les-Ollières mercredi matin, le maire de Tassin-la-Demi-Lune s'était offusqué publiquement.

Pascal Charmot (LR) reprochait au préfet du Rhône de mobiliser les gendarmes de la brigade territoriale pour surveiller le site Chapoly où vivent désormais les "chanceux Roms" dans le cadre du dispositif d'insertion I2E. Les forces de l'ordre patrouillaient moins dans Tassin selon son maire.

 

Un communiqué de presse auquel avait répondu fermement le préfet Michel Delpuech, rappelant notamment les enjeux d'I2E. Mais précisant aussi que les gendarmes étaient là pour "réduire les menées de groupuscules identitaires ou d'individus animés de sentiments xénophobes, voire racistes, contraires aux valeurs de la République".

La préfecture du Rhône avait également précisé à LyonMag qu'au 1er janvier, la vidéoprotection prendrait le relais avec une société de gardiennage. Et que les gendarmes retourneront vaquer à leurs précédents occupations.

 

Dans la foulée, Pascal Charmot se fendait d'un nouveau communiqué. Et le maire de Tassin pense avoir réussi à faire plier le préfet du Rhône.
Il se "félicite d’avoir été entendu et prend bonne note de la décision du Préfet du  Rhône de retirer, dès le 1er janvier, la surveillance du camp de Roms par la Gendarmerie Nationale, comme il s’est engagé à le faire. Il s’agit (...) d’une sage décision qui va dans l’intérêt commun, à savoir la protection de toutes et tous sans distinction, avec le souci prépondérant de la vie de nos villes".