Saint-Genis-les-Ollières : le projet I2E en état de marche, les Roms installés

Saint-Genis-les-Ollières : le projet I2E en état de marche, les Roms installés

Le projet I2E entrera dans sa phase active "avant Noël".

 

 

Selon nos informations, les 80 Roms qui se sont portés volontaires pour participer à ce programme s’installeront dans le village modulaire de St-Genis-les-Ollières ce mercredi matin. Les forces de l'ordre devraient intervenir dès l'aube pour superviser ce "déménagement" vers le sud-ouest de Lyon. Là, les vingt familles sélectionnées par la Préfecture du Rhône devront s’intégrer. Toutes ont signé un contrat rédigé en français et en roumain. Les enfants auront un an pour se mettre à niveau, avec notamment des cours de Français, avant d’être dispersés dans les écoles de l’agglomération. Les adultes eux devront s’inscrire sur le marché de l’emploi. L’objectif est "que ces personnes mettent fin à leurs activités illicites comme la mendicité et la prostitution", avait expliqué le Préfet du Rhône lors de la présentation du dispositif.


Différence a été faite entre les Roms qui sont en situation d’irrégularité et ceux qui ne sont là que pour une durée inférieure à 6 mois, avait également promis la Préfecture. "Il ne s’agit que de familles nucléaires, c’est-à-dire les deux parents et leurs enfants, qui sont installées en France depuis au moins 3 ans", nous a-t-on précisé du côté de la Préfecture.

 

Malgré tout, ce projet a attisé la colère des habitants de St Genis les Ollières, jusqu’au maire de la commune, qui avait déposé un référé en justice afin de faire interdire le chantier. Désormais, l’opposition va devoir rimer avec cohabitation.

 

D’ici quelques jours, une opération similaire sera menée dans d’autres bidons-villes. "Des familles intégreront un village modulaire à St Priest avant le Nouvel An", affirme la Préfecture. Ces 80 Roms s’installeront sur une ancienne aire d'accueil de gens du voyage rue de Provence. Dans le même temps, 25 autres Roms seront accueillis par les communes de Vaulx-en-Velin et de Villeurbanne, mais ces familles ne seront pas installées dans des villages dédiés.

 

Quant aux autres habitants des bidons-villes de l’agglomération, qui ne répondaient pas aux critères de I2E, ils seront amenés à regagner leur pays. Mais la Préfecture n’a pu préciser les modalités précises de ces retours.

 

Le projet coûtera 3 millions d’euros sur 3 ans. L’Europe prendra en charge une enveloppe de 2,5 millions d'euros, tandis que l’Etat s’acquittera de 500 000 euros. Un premier bilan chiffré du dispositif sera fait début janvier par Xavier Inglebert, le préfet délégué à l’égalité des chances.