Une réunion fondatrice de près de deux heures durant lesquelles Michel Delpuech a pu faire part de ses craintes. Car sur les 110 mosquées et salles de prières de l'agglomération, plus d'une dizaine seraient radicalisées ou salafistes.
Pour éviter des fermetures, comme celles de l'Arbresle et de Vénissieux, qui ne feraient que déplacer le problème, le responsable du CRCM en Rhône-Alpes, Laïd Bendidi, a proposé dix mesures. La première permettrait la création d'un "conseil des imams du Rhône", pour garantir un discours quasi commun et sans dérive.
"S'ouvrir davantage à la société", "aider les recteurs et présidents de mosquée à se structurer", "promouvoir la rigueur de la gestion et la transparence financière", "encadrer davantage les écoles de langue arabe et d'éducation islamique au sein des mosquées", autant de propositions du CRCM qui réclame enfin de "donner toute leur place aux femmes dans l'organisation du culte musulman et la gestion des mosquées".
C'est désormais aux maires de la Métropole de Lyon et du Rhône d'organiser des réunions avec les responsables musulmans locaux pour faire appliquer ces mesures.
Laïd Bendidi a estimé que la situation ne pourra qu'évoluer dans le bon sens, et qu'aucune autre fermeture de mosquée ne serait alors nécessaire.