Auvergne Rhône-Alpes : où va finir la main tendue de Laurent Wauquiez à ses adversaires ?

Auvergne Rhône-Alpes : où va finir la main tendue de Laurent Wauquiez à ses adversaires ?

Après être sorti vainqueur du second tour des régionales en Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez a eu un geste en direction de ses adversaires malheureux. Une main tendue selon ses propres termes, en direction de Jean-Jack Queyranne et Christophe Boudot.

Mais est-ce-que le nouveau président LR de la Région ne fait pas de la com' avec cette déclaration ? Car si le désir de travailler ensemble pour "construire" Auvergne Rhône-Alpes peut paraître classe, il apparaît comme bien dérisoire au vue des réactions qu'il a suscité.

 

A la préfecture, Jean-François Debat, envoyé par Jean-Jack Queyranne, n'a pas vraiment apprécié la main tendue de Laurent Wauquiez qu'il espère bien lui renvoyer dans la figure. "Le fait que Wauquiez mette Queyranne et Boudot sur le même plan veut tout dire, ca marque bien que pour lui, aller sur les terres du FN fait partie de sa stratégie. Je ne serai jamais d'accord avec cette conception là. Nous serons vigilants, nous débattrons sur la Région et les politiques régionales. Mais si on fait de l'Assemblée régionale la caisse de résonnance de ce discours pour des motifs nationaux, nous nous opposerons frontalement", a précisé le maire PS de Bourg-en-Bresse, probable chef de file de la gauche en cas de retrait de Jean-Jack Queyranne.

 

Christophe Boudot lui a bu du petit lait en apprenant que le nouveau président faisait appel à son bon sens. "Nous voterons certains dossiers quand ils seront dans le sens de l'intérêt général, a prévenu le candidat FN. Mais je crois qu'avec les centristes, Wauquiez sera soumis à un chantage permanent dès les premiers jours de janvier".
Christophe Boudot a également utilisé le terme de "vigilance", il a promis un point presse mensuel pour dénoncer les travers de la politique régionale.

 

Il se pourrait donc que la main tendue de Laurent Wauquiez ne lui soit déjà revenue dans la figure. Avec 113 sièges acquis à la Région, et s'il arrive à contenir ses alliés UDI et MoDem, il n'aura de toute manière pas besoin du soutien de l'opposition.