Dans un communiqué, le directeur de campagne de Jean-Jack Queyranne annonce qu’une plainte a été déposée contre Laurent Wauquiez pour détournement de données publiques. Le PS soupçonne le candidat Les Républicains d'avoir utilisé des fichiers appartenant à des chambres d'agriculture ou de commerce à des fins de propagande électorale.
"Depuis plusieurs semaines, beaucoup de nos concitoyens se sont émus de recevoir, sur leurs adresses professionnelles ou personnelles, des messages de propagande électorale de Monsieur Wauquiez", explique Jérôme Safar.
Le directeur de campagne du PS détaille ensuite ses affirmations : "la plupart des agriculteurs, des artisans, des commerçants, des étudiants de notre Région ou encore des élus municipaux, des agents de l'Etat, des agents de la Région Rhône-Alpes ou d'autres collectivités ont reçu des messages de propagande de Monsieur Wauquiez. Les équipes de Laurent Wauquiez ont indiqué à la presse que ces fichiers, pourtant massifs, avaient été constitués manuellement. Nous avons de sérieuses raisons de douter de cette affirmation".
Le PS qui s’appuie sur plusieurs exemples : "Un message envoyé par un cadre de l'Ecole de Ski Français invitant, logo à l'appui, les membres de l'association à participer à une réunion publique de Laurent Wauquiez et de Gilles Chabert. Nous rappelons que Gilles Chabert, candidat sur la liste de Laurent Wauquiez, préside le Syndicat national des moniteurs du ski français qui regroupe notamment l'Ecole de Ski Français qui compte 17 000 adhérents". "Ces données appartiennent à des organismes publics ou ayant une mission de service public, comme les chambres d'agriculture ou les chambres de commerce et d'artisanat. Leur utilisation à des fins électorales s'apparenterait à une véritable tricherie et le cas échéant, à un délit", affirme Jérôme Safar.
Une plainte a donc été déposée et le préfet de Région, Michel Delpuech, a été saisi des affaires relatives aux données des agents de l'Etat utilisées.
De son côté, l’équipe de campagne de Laurent Wauquiez n’a pas tardé à réagir, faisant allusion à un candidat du parti socialiste, "visiblement en pleine crise de panique" : "Le candidat du gouvernement, en chute libre dans les sondages et de plus en plus désavoué et esseulé, perd son sang froid et se livre à une campagne de caniveau, fidèle à sa stratégie pathétique visant à privilégier les attaques personnelles au débat de fond".