Mercredi matin, le maire de Saint-Genis-les-Ollières avait envoyé son directeur général des services et la police municipale sur le site du fort Chapoly, où doivent prochainement arriver des Roms pour suivre le programme Insertion par l'Education et l'Emploi (I2E).
Le but était de faire stopper le chantier qui permettra de construire le village modulaire pour accueillir les 80 Roms qui seront envoyés par la préfecture du Rhône. Pour cela, Didier Crétenet avait introduit en début de semaine un référé de suspension du permis de construire du préfet.
Sauf que rien n'allait se passer comme prévu pour la municipalité de Saint-Genis-les-Ollières. Le directeur général des services est auditionné par la gendarmerie et la préfecture sermonne Didier Crétenet : son initiative était illégale car le terrain de Chapoly appartient à l'Etat et la police municipale n'y a aucun pouvoir. Par ailleurs, l'avis du préfet prédomine sur celui d'un maire.
Le chantier gelé va donc reprendre ce jeudi matin.
Pour clôturer cette journée marquée d'un couac retentissant pour les opposants à la venue des Roms à Saint-Genis, la préfecture s'est félicitée de voir le recours en référé déposé auprès du tribunal administratif par l'association Chapoly être rejeté.