Alors qu’un dernier sondage le donne à nouveau à égalité avec Jean-Jack Queyranne (PS) avec 37% des intentions de vote au second tour, on se demande si Laurent Wauquiez ne se donne pas tant de peine pour rien. En tout cas pour de si piètres résultats.
Les sondeurs ne font évidemment pas l’élection et les attentats du 13 novembre vont peser sur le scrutin des régionales.
Mais force est de constater qu’en dépit d’une campagne dynamique et d’une dénonciation féroce des scandales qui ont émaillé le mandat de Queyranne (Erai, factures téléphoniques exorbitantes…), Laurent Wauquiez – en dépit de son jeune âge (40 ans) – n’a pas encore totalement ringardisé Jean-Jack Queyranne (70 ans).
300 millions d’économies
Pour marquer sa différence, Laurent Wauquiez promet cependant de réduire de 10% les indemnités de tous les élus dès l’installation de la nouvelle assemblée régionale ainsi que le nombre des membres du cabinet du président.
Cette volonté de réduire le train de vie de la collectivité doit permettre un vaste plan d’économies de 300 millions d’euros en six ans qui passera par d’autres mesures comme la dématérialisation des procédures, le contrôle des agences satellites ou la mutualisation des services dans le cadre de la fusion des deux régions.
Outre cette promesse, le programme de Wauquiez s’articule autour de trois pactes : sécurité, emploi et droits et devoirs.
Pacte sécurité
La sécurité sera la priorité du secrétaire général des Républicains. Dans les trois mois de son élection, il promet de financer des portiques à l’entrée des lycées et de créer un fonds à destination des maires afin de les aider à armer leurs polices municipales.
Pacte sur l’emploi
Laurent Wauquiez souhaite créer 20 000 emplois en six ans. La méthode ? En aidant, les très petites entreprises à soigner leur rentabilité marginale en leur signant un chèque pour combler les charges occasionnées par l’embauche d’un salarié.
Par ailleurs, le candidat des Républicains propose la préférence régionale dans l’accès aux appels d’offres de la région dans le but "de lutter contre les travailleurs détachés sur les chantiers de la région".
Autre promesse du pacte pour l’emploi, atteindre près de 60 000 apprentis dans la région en exigeant des entreprises "en contrepartie des aides versées, de prendre des jeunes en apprentissage". En Rhône-Alpes, le nombre d’apprentis s’établit aujourd’hui autour de 40 000 jeunes. `
Ce chiffre de 60 000 correspond exactement aux capacités d’accueil de la seule région Rhône-Alpes dans les centres d’apprentissage.
Pacte droits/devoir
Annoncé pour la rentrée 2016, ce pacte consiste à envisager toute aide sociale comme de l’assistanat. Laurent Wauquiez promet ainsi de sanctionner les abus dans la formation professionnelle en supprimant les formations inutiles ou en sanctionnant les demandeurs d’emploi qui auraient refusé un emploi.
A contrario, Wauquiez est prêt à financer une partie du permis de conduire de demandeurs d’emploi qui se forment dans des secteurs en tension ou en manque de main d’œuvre tout en leur demandant, en retour, un engagement bénévole dans des actions d’aides à destination d’autrui.
Enfin, Laurent Wauquiez propose de transformer l’ancien site de Charbonnières en campus numérique pour faire de la région la Silicon Valley du numérique en Europe.