Un "RER Sud" bientôt sur les rails à destination de Lyon ?

Un "RER Sud" bientôt sur les rails à destination de Lyon ?

Les élus d’une quinzaine de communes situées au Sud de Lyon appellent à un "RER Sud" pour contrer l’asphyxie du réseau routier, en particulier sur l’A7, l’A450 et la RD 315.

Au printemps dernier, il s’était tenu une réunion à Grigny entre les maires et autres élus intéressés par le projet. Une demande aux conseils municipaux de délibérer avait alors été émise. 17 communes sont concernées : Tupins et Semons, Ampuis, Loire sur Rhône, Saint Michel sur Rhône, Saint Romain en Gal, Sainte Colombe, Saint Cyr sur Rhône, Grigny, Chassagny, Montagny, Vernaison, Irigny, Millery, Pierre Bénite, Oullins et enfin Charly.

 

Ce lundi matin, en mairie d’Oullins, les élus dévoilaient à la presse leur volonté de voir un RER Sud naître. Le parcours passerait en majorité par une voie de chemin de fer déjà existante mais dont la cadence est, selon François-Noël Buffet, le sénateur-maire d’Oullins, "actuellement insuffisante puisqu’elle est, en heure de pointe, d’un train toutes les demi-heures. Nous demandons le passage d’une rame toutes les dix minutes".

 

Selon Xavier Odo, le maire de Grigny, "il est important de trouver une solution autre que la voiture pour rejoindre Lyon depuis le Sud car les voies sont totalement bloquées tous les matins et tous les soirs en particulier sur les ponts du Rhône. L’objectif, c’est de trouver une alternative pour éviter tout ce temps perdu et la pollution que cela engendre".

 

"Environ 150 000 personnes pourraient être intéressées", ont affirmé les élus du Sud lyonnais. Mais pour le maire d’Oullins, le projet est un enjeu qui va "au delà de la Métropole". Jean-Luc Da Passano le maire d'Irigny en est également sûr, "si on interroge les gens, ce sont les transports qui, au quotidien, posent le plus de soucis. Il faut donc une ligne très forte pour que ce soit la colonne vertébrale du transport en commun du Sud-Ouest".

 

Des gares supplémentaires, de nouvelles voies mais pas encore de budget connu

Entre Givors et Oullins, trois communes (Grigny, Vernaison et Pierre-Bénite) disposent déjà de gares opérationnelles. Les autres n’en ont pas ou devront réaliser des travaux.

 La ville d’Irigny a elle lancé son projet de halte ferroviaire. Une extension, par la création d’une deuxième desserte cadencée sur la ligne Brignais-Givors, est également envisagée. Il faudra aussi des parkings-relais aux abords des gares des communes desservies.

De plus, un ticket unique pour le train ainsi que pour le réseau TCL est réclamé par les élus pour ceux qui prendront le métro ou le bus à Oullins et Perrache.

 

La demande de réalisation d’une étude a été envoyée à la Région Rhône-Alpes, mais pour l’instant il n’y a pas eu encore de réponse. François-Noël Buffet souhaite donc "qu’une véritable étude de faisabilité soit réalisée avec la SNCF et la Région". Mais déjà pour lui, "il est clair que le projet est totalement réalisable, il suffit d’une véritable volonté politique". Toutefois il l’avoue, "le montant du projet est pour le moment inconnu".