Annulation de la fête des Lumières : "une catastrophe économique" pour l’hôtellerie lyonnaise

Annulation de la fête des Lumières : "une catastrophe économique" pour l’hôtellerie lyonnaise

"C’est une catastrophe économique ! La Fête des Lumières, c’est des hôtels complets du vendredi au mardi soir. C’est le seul moment dans l’année, à part le SIRHA, où on est plein pendant le week-end, et je parle de tout Lyon et pas seulement du centre-ville".

Laurent Duc, le président de l’UMIH, l’union des métiers de l’industrie hôtelière, lance un cri d’alarme, quelques heures après l’annonce par la Ville de Lyon d’annuler l’édition 2015 de l’événement.

Quelques coins de la ville s’illumineront tout de même le seul jour du 8 décembre en  hommage aux attentats de Paris. Ainsi, la Tour Incity et le Crayon se transformeront en lumignon, tandis que les prénoms des victimes défileront sur les façades des quais de Saône. Un hommage qui devrait alors drainer du monde dans les rues de Lyon, mais cela n’est pas suffisant pour Laurent Duc : "Le 8 décembre, on a toujours du monde, il y aura toujours du business. Mais la question n’est pas là. Là, c’est la totalité de la manifestation qui est annulée. Ca représente une perte de 15% de mon résultat net annuel, avec un week-end en moins, au prix où on peut le vendre…"

Malgré tout, le président de l’UMIH accepte la décision de la Ville de Lyon : "J’ai de l’espoir. On n’avait pas eu de mouvement d’annulation jusqu’à aujourd’hui. Mais si la sécurité nationale estime que le danger est trop important, l’Etat a préféré ne pas prendre de risques".