Collomb en Algérie : un bilan mitigé malgré des promesses de signatures de contrats

Collomb en Algérie : un bilan mitigé malgré des promesses de signatures de contrats

Le président de la Métropole Gérard Collomb, ainsi que cinq autres élus et une quarantaine d’entrepreneurs de la région lyonnaise viennent de rentrer d’une semaine de visites dans le monde des affaires, en Algérie.

Le but des cinq jours de visite à Sétif, Alger et Oran était de rapprocher la région lyonnaise à l’Algérie, principalement sur des problématiques économiques. En effet, les Algériens veulent travailler davantage avec les Français. Cette volonté toute particulière peut s’expliquer par la chute des revenus du pays sur ses ressources de pétrole, qui représentent environ 60% des recettes de l’Etat et qui obligent le gouvernement d’Alger à trouver de nouveaux partenariats.

 


Ainsi, le secteur privé est aujourd’hui privilégié. Lors du voyage, les entrepreneurs lyonnais ont d’ailleurs visité plusieurs sociétés privées, dont le groupe Condor. Toutefois, ils reviennent dans la région lyonnaise avec de simples promesses de signatures de contrats…



Le véritable point positif de ce voyage est le rapprochement avec les villes, plus adapté pour les relations économiques comparées à une relation classique entre deux Etats. En témoigne le renouvellement de l’accord entre les Chambres de commerce et d’industrie de Sétif et de Lyon. La coopération pourrait également être étendue aux écoles et universités de Lyon puisque l’Algérie manque de mains d’œuvre qualifiée en particulier dans les domaines de santé et d’urbanisme.



La Métropole de Lyon s’est félicité de voir le cabinet d’architectes Arte Charpentier, à l’origine de la tour Oxygène à Lyon, inaugurer à la fin de l’année à Sétif le plus grand centre commercial d’Algérie. Mais Arte Charpentier est avant tout une société parisienne.


Il faudra des mois voire des années avant de pouvoir mesurer l’impact du voyage de Gérard Collomb au Maghreb. Car s’il n’a pas chômé (pas moins de sept ministres rencontrés), le sénateur-maire de Lyon avait conscience de partir pour une terre inconnue où, malgré une certaine attente locale, les ressources et les promesses n’étaient pas aussi florissantes que lors de ses précédents déplacements en Asie ou au Moyent-Orient.