Bombes artisanales, eau coupée : le ras-le-bol des salariés de Prosegur Lyon face aux grévistes

Bombes artisanales, eau coupée : le ras-le-bol des salariés de Prosegur Lyon face aux grévistes

Ce vendredi matin, une vingtaine de salariés de Prosegur se sont retrouvés devant la préfecture du Rhône.

Une délégation a été reçue pour expliquer les conditions dans lesquelles ils travaillent depuis le début du mouvement social des convoyeurs de fonds.
Au siège de Saint-Priest, la tension avec les grévistes est forte. "Il y a 80 personnes qui veulent travailler contre 13 grévistes qui bloquent le portail. On a demandé une assistance des forces de l'ordre dès lundi pour que les camions puissent circuler. On n'est pas contre la grève mais on veut une liberté de travail", nous précise le responsable du site.

Les rapports s'échauffent de jour en jour : les syndicats auraient coupé l'eau courante et bloqueraient l'accès au robinet. La climatisation a été désactivée et le personnel dénonce des jets d'oeufs et la dégradation de certains véhicules.
"Ils ont aussi fabriqué des bombes artisanales avec de l'acide de batterie, de l'aluminium, de l'ammoniaque et des pétards", indique un salarié excédé, rajoutant que ces mêmes bombes avaient vu le jour sur le site de Saint-Etienne et qu'une personne avait été touchée par un jet.

La préfecture doit prendre une décision d'ici 14h ce vendredi. Passé ce délai, la direction de Prosegur Saint-Priest se réserve le droit de prendre des sanctions contre les grévistes.